L'article sur Pixar sera publié plus tard. Je n'ai pas accès à mon ordinateur.
Inutile de vous rappeler l'importance des dialogues au sein d'une œuvre de fiction. Dans un roman, ils remplissent trois fonctions essentielles :
Or, cet aspect est souvent le moins réussi dans les manuscrits des aspirants-écrivains qu'il m'a été donné de lire. C'était donc l'occasion rêvée de revenir sur le sujet et partager avec vous quelques conseils pour écrire de bons dialogues.
L'ennemi no1 des dialogues est la redondance.
Les dialogues permettent éventuellement de situer l’action et de donner une information, si ce n'est un indice, au lecteur. Mais, en aucun cas, il ne faut s'en servir pour expliquer l’intrigue, ni les motivations des personnages.
L'ami Jacky Bourgogne m'a gentiment permis d'utiliser un extrait de son roman pour le besoin de cet article. Je l'en remercie.
Le voici :
Vous êtes-vous perdu dans la discussion ? L'absence d’incises et de caractérisation n'y est pas étrangère. L'auteur aurait pu davantage
aérer le dialogue, en le coupant de courtes descriptions où il aurait fait faire quelque chose à ces personnages, même quand ils parlent. Boire, marcher, saluer une connaissance au passage, etc.
Encore une fois, il faut casser la monotonie pour ne pas perdre de lecteurs, ennuyés, en cours de route. Jetons un coup d'oeil aux erreurs les plus communes.
En résumé, un dialogue qui n’a AUCUNE fonction dans l’intrigue ou la caractérisation n’a pas raison d’être. Il doit être supprimé, sans regret.
Ce cher Dexter est un roman policier, écrit en 2004 par Jeff Lindsay. J'ai choisi un passage en guise d'exemple.
Un bon dialogue sonne juste.
Les répliques sont souvent courtes et percutantes. Le lecteur se moque des salutations et des banalités échangées. Chaque personnage possède son propre langage : accent, vocabulaire, rythme, ton…
Les informations passent toujours par une autre voie que le dialogue, lorsque c'est possible.
Dernier point et non des moindres : le sous-texte.
Le sous-texte est la partie immergée de l'iceberg, ce que les interlocuteurs pensent sans le dire, mais que leurs paroles expriment, consciemment ou non. Lorsqu’une scène est bien dialoguée, le spectateur est soudain en mesure d'avoir sa propre interprétation.
Pour composer un bon dialogue, il est donc nécessaire de connaître les motivations de chaque personnage et d'envisager ses réactions ou son angle d'approche.
Ainsi, par le biais de l’ironie dramatique, il est possible de créer une complicité avec le public ; le lecteur sait quelque chose que l’un des personnages ignore. Cette avance d’information est source d’émotion.
Imaginons qu'un personnage est mort dans la guerre. Les soldats sont de retour. La famille du protagoniste attend celui-ci et ne sait rien encore. La jeune fille crie « Papa est revenu ! ». Cette scène est d'autant plus poignante que le lecteur, lui, connaît la situation.
En résumé, la nuance. Quand les mots sont justes, quand le travail de rédaction est bien fait, il n'y a pas besoin d'en faire trop. À de nombreuses reprises, des références particulières et des sous-entendus permettent de comprendre bien des choses sans qu'elles soient dites textuellement.
Le dialogue est donc tout un art en soi.
Vous avez pu deviner que cet article n'est pas exhaustif. Par conséquent, je développerai le sujet, la prochaine fois. Nous allons notamment remanier l'extrait de Jacky puis découvrir comment donner du sens au sous-texte et l'utiliser avec efficacité.
Bon courage !
Comment écrire les dialogues d'un roman ? |
Inutile de vous rappeler l'importance des dialogues au sein d'une œuvre de fiction. Dans un roman, ils remplissent trois fonctions essentielles :
- Faire avancer l'histoire (générer un conflit, apporter de nouvelles informations, etc.) ;
- Caractériser les personnages (origines sociales et géographiques, caractère, état émotionnel, etc.) ;
- Apporter une touche dramatique ou humoristique (procédé de répétitions, quiproquos, etc.).
Or, cet aspect est souvent le moins réussi dans les manuscrits des aspirants-écrivains qu'il m'a été donné de lire. C'était donc l'occasion rêvée de revenir sur le sujet et partager avec vous quelques conseils pour écrire de bons dialogues.
Les pièges à éviter
L'ennemi no1 des dialogues est la redondance.
Les dialogues permettent éventuellement de situer l’action et de donner une information, si ce n'est un indice, au lecteur. Mais, en aucun cas, il ne faut s'en servir pour expliquer l’intrigue, ni les motivations des personnages.
L'ami Jacky Bourgogne m'a gentiment permis d'utiliser un extrait de son roman pour le besoin de cet article. Je l'en remercie.
Le voici :
Contexte : Rencontre au coin d’une rue, d’un ancien pote en cette fin d’année 2010.
– Salut. Qu’est ce que tu deviens ? Ça va, toi ?
– Ça va… Enfin çà c’est ce qu’on répond bêtement et béatement tout le temps. En fait ça ne va pas fort du tout ! À la maison ma femme est déprimée et me contamine avec ses jérémiades. Au boulot, ils me demandent d’en faire toujours plus, pour ne rien gagner de plus. Du coup j’y suis encore plus stressé.
– Ah bon ? Pourtant tu as un bon poste, pas trop mal payé.
– Tu parles. Je n’arrive plus à boucler mes fins de mois. C’est la faute de la crise, paraît-il. Et la solution que nos politiciens ont trouvée, c’est serrer vous la ceinture d’un cran de plus. C’est comme çà, c’est la mondialisation. Alors tu dois la fermer et bosser où libérer la place, parce qu’il y en a d’autres, derrière, qui guettent ta place.
– Cependant il parait que la mondialisation présente des avantages. Ça fait travailler le monde entier, du coup il y a moins de pauvreté sur la planète et davantage de consommateurs. Ainsi les prix baissent avec la concurrence et l’ouverture de marchés de plus en plus vastes. On peut ainsi acheter davantage, mais aussi voyager à bas prix. Tout cela améliore notre confort de vie.
– Tu te trompes. Redescends sur terre et regarde les choses en face. Il y a bien une foultitude de choses à acheter, mais d’une part on invente chaque jour des produits de consommation nouveaux dont on n’a pas d’utilité réelle, mais en plus la qualité n’est plus là. Ce qui fait qu’il faut tout changer tout le temps, ce qui épuise les ressources de la planète et démultiplie la pollution. Du coup, on nous prédit de belles catastrophes écologiques qui avec la surpopulation engendrera de la famine, puis avec la misère qui s’installera partout, des révolutions sur fond de nouvelles guerres de religion… Enfin il n’y a pas que ça… Mes belles illusions de jeunesse se sont envolées et dans le fond je trouve que vraiment la vie n’a aucun sens.
– Effectivement, pas terrible tout ça ! Et à part prendre des petits remontants pour tenir le coup ou se réfugier dans la religion, ce que doit faire à mon avis une bonne partie de la population mondiale, je ne vois pas de solution miracle. Cependant j’ai quelques idées sur la question… Et puis découvrir à quoi rime la vie et si elle a seulement un sens, sont des questions qui me taraudent depuis un bon bout de temps. Mais ça serait bien trop long à t’exposer ici et maintenant. Allez, essaie de garder le moral. Je t’appelle dès que j’aurais du concret à te proposer.
Sur ce, après une brève accolade qui se voulait réconfortante, je le plantai là en m’éloignant à grands pas, n’étant guère d’humeur à être contaminé par cette morosité ambiante.
Vous êtes-vous perdu dans la discussion ? L'absence d’incises et de caractérisation n'y est pas étrangère. L'auteur aurait pu davantage
aérer le dialogue, en le coupant de courtes descriptions où il aurait fait faire quelque chose à ces personnages, même quand ils parlent. Boire, marcher, saluer une connaissance au passage, etc.
Encore une fois, il faut casser la monotonie pour ne pas perdre de lecteurs, ennuyés, en cours de route. Jetons un coup d'oeil aux erreurs les plus communes.
- Le dialogue explicatif : un personnage dit ce qu’il pense ou ce qu'il ressent. Ce sont ses actes qui doivent refléter son état d'âme ou sa personnalité ; laissez au lecteur le soin de déduire ses informations. « Du coup j’y suis encore plus stressé » me semble une réplique maladroite, voire incorrecte. À la place, Jacky aurait pu mettre en scène une personne pressée, agitée qui regarde compulsivement sa montre.
- Le discours-fleuve : les longues palabres et autres logorrhées sont un véritable supplice pour les lecteurs. Allez toujours à l’essentiel ! L'utilisation de phrases simples, brèves font avancer efficacement l’intrigue et reflètent au mieux le caractère de votre personnage. L'exception qui confirme la règle, si votre personnage est très bavard, la longueur du dialogue devient un élément de caractérisation.
- Le discours, censé véhiculer le message de l’auteur : OK, l'extrait ci-dessus provient d'un roman de philosophie light. Cependant, un peu de nuance ne fait du mal à personne. Par exemple, chez Voltaire, les situations vécues par les personnages et leurs réactions lui permettent de développer ses idées de manière non explicite. L’Ingénu me semble être l'exemple par excellence.
En résumé, un dialogue qui n’a AUCUNE fonction dans l’intrigue ou la caractérisation n’a pas raison d’être. Il doit être supprimé, sans regret.
Qu'est-ce qu'un bon dialogue ?
Ce cher Dexter est un roman policier, écrit en 2004 par Jeff Lindsay. J'ai choisi un passage en guise d'exemple.
« Deb, dis-je en posant le sachet de beignets sur le bureau.
— Où étais-tu passé hier soir ? » m’interrogea-t-elle.
Un ton très acerbe, comme je m’y attendais. [...]
Je la regardai avec affection. De toute évidence elle revenait du travail, vêtue ce jour-là d’un soutien-gorge en dentelle, d’un short moulant rose vif et de chaussures à talons dorées.
« Peu importe, répondis-je. Et toi donc ? »
Elle rougit. Elle détestait porter autre chose qu’un jean propre bien repassé.
« J’ai essayé de t’appeler, dit-elle.
— Désolé.
— Ouais, c’est ça. »
J’allai m’asseoir sans mot dire. Deb aime bien passer sa rage sur moi. C’est fait pour ça, la famille.
« Pourquoi voulais-tu me parler à tout prix ?
— Je suis virée de l’enquête », répliqua-t-elle. Elle ouvrit le sachet devant elle et regarda à l’intérieur.
« Qu’est-ce que tu t’imaginais ? Tu sais très bien ce que LaGuerta pense de toi. »
Elle s’empara du beignet et l’attaqua férocement.
« Je m’imaginais être dans le coup, dit-elle la bouche pleine. Comme l’a dit le commissaire.
— Tu n’as aucune ancienneté. Et pas un gramme de jugeote en matière de politique. »
Elle froissa le sachet et me le lança à la figure. Rata son coup.
« Merde, Dexter ! Tu sais parfaitement que je mérite d’être à la Criminelle. Au lieu de ce... », elle fit claquer la bretelle de son soutien-gorge et montra d’un geste sa tenue minimaliste, « ce putain de déguisement. »
Je hochai la tête.
« Qui te va très bien, ceci dit... » déclarai-je.
Elle fit une horrible grimace où la rage se mêlait au dégoût.
« Ça me débecte. Si je continue comme ça, je te jure, je vais péter les plombs !
— C’est encore un peu tôt pour que j’aie résolu toute l’affaire, Deb.
— Tu fais chier, Dex », dit- elle. S’il y avait une seule certitude concernant Deb et sa carrière dans la police, c’est que son vocabulaire en prenait un coup... Elle me jeta un vrai regard de flic, dur et froid, le premier venant d’elle. C’était le regard de Harry, les mêmes yeux qui vous donnaient l’impression d’être sondé au plus profond de vous-même.
« Arrête tes conneries. La plupart du temps tu n’as qu’à voir le corps et tu sais déjà qui est le tueur. Je ne t’ai jamais demandé comment tu t’y prenais, mais si tu as des intuitions cette fois-ci, tu dois me les dire. »
Elle envoya dans le bureau un violent coup de pied qui enfonça légèrement la surface métallique. « Je veux me débarrasser de ce costume à la con.
— On aimerait tous voir ça, Morgan », dit une voix grave et affectée provenant de derrière elle.
Je levai les yeux. Vince Masuoka entrait, le sourire aux lèvres.
« Tu ne saurais pas comment t’y prendre, Vince », lui dit Deb.
Il sourit encore plus largement – un de ses sourires éclatants tout droit sortis d’un manuel scolaire.
« Il n’y a qu’à essayer, on verra bien...
— Cours toujours », rétorqua Deb, la bouche figée dans une moue que je ne lui avais pas vue depuis ses douze ans.
Vince indiqua de la tête le sachet froissé sur mon bureau.
« C’était ton tour, mon pote. Qu’est-ce que tu m’as apporté ? Où tu l’as mis ?
— Désolé, Vince, lui dis-je. Debbie a mangé ton beignet.
— Si seulement... dit-il, prenant un faux air concupiscent.
Moi, j’aurais pu croquer sa meringue. Tu me dois un gros doughnut, Dex, ajouta-t-il.
— Le seul gros gâteau que tu auras jamais, coupa Deb.
— Ce n’est pas la taille qui compte, c’est le talent du pâtissier, répondit Vince.
— Par pitié, protestai-je. Vous allez vous bousiller un lobe frontal si vous continuez. C’est dangereux de faire de l’esprit à cette heure si matinale.
— Ha ha ! fit Vince de son affreux rire artificiel. Ha, ha, ha ! À plus tard, dit- il en m’adressant un clin d’œil. N’oublie pas mon doughnut. »
Et il retourna à son microscope à l’autre bout du couloir.
« Alors, qu’est-ce qui t’est passé par la tête ? » me demanda Deb.
Un bon dialogue sonne juste.
Les répliques sont souvent courtes et percutantes. Le lecteur se moque des salutations et des banalités échangées. Chaque personnage possède son propre langage : accent, vocabulaire, rythme, ton…
Les informations passent toujours par une autre voie que le dialogue, lorsque c'est possible.
Dernier point et non des moindres : le sous-texte.
Le sous-texte est la partie immergée de l'iceberg, ce que les interlocuteurs pensent sans le dire, mais que leurs paroles expriment, consciemment ou non. Lorsqu’une scène est bien dialoguée, le spectateur est soudain en mesure d'avoir sa propre interprétation.
Pour composer un bon dialogue, il est donc nécessaire de connaître les motivations de chaque personnage et d'envisager ses réactions ou son angle d'approche.
Ainsi, par le biais de l’ironie dramatique, il est possible de créer une complicité avec le public ; le lecteur sait quelque chose que l’un des personnages ignore. Cette avance d’information est source d’émotion.
Imaginons qu'un personnage est mort dans la guerre. Les soldats sont de retour. La famille du protagoniste attend celui-ci et ne sait rien encore. La jeune fille crie « Papa est revenu ! ». Cette scène est d'autant plus poignante que le lecteur, lui, connaît la situation.
En résumé, la nuance. Quand les mots sont justes, quand le travail de rédaction est bien fait, il n'y a pas besoin d'en faire trop. À de nombreuses reprises, des références particulières et des sous-entendus permettent de comprendre bien des choses sans qu'elles soient dites textuellement.
Pour finir
Le dialogue est donc tout un art en soi.
Vous avez pu deviner que cet article n'est pas exhaustif. Par conséquent, je développerai le sujet, la prochaine fois. Nous allons notamment remanier l'extrait de Jacky puis découvrir comment donner du sens au sous-texte et l'utiliser avec efficacité.
Bon courage !
Ouille ! Dur dur de se faire critiquer. Mais bon, je te pardonne car c'est pour la bonne cause.
RépondreSupprimerJe suis tout à fait d'accord avec toi mon cher Paul.
Je t'ai d'ailleurs écris que j'ai voulu innover dans un style qui ne sois pas romanesque (dans ce livre les personnages n'apparaissent d'ailleurs qu'en début et fin du roman.)
C'est donc sciemment que j'ai voulu monter un discours sans aucune fioriture, qui fonce droit dans le sujet et ne nous détourne pas des propos du contenu . Dommage que tu trouves çà raté ;-(
Bon je te rassure je sais écrire autrement. Pour preuve, voici un extrait de mon ouvrage "Au delà" J'espére que cette forme te plaira davantage cette fois ;-)
.../... "C'est dans ce joyeux contexte qu'après en avoir absorbé ma ration mi-journalière, je visionnais d'un œil torve, des pubs pour produits de consommation, que plus personne n'avait depuis longtemps les moyens d'acheter, lorsque mon attention fut extirpée de ma quiétude léthargique par un flash d'actualité -sponsorisé par le magazine du "Néo pèlerin".
« La mort n'est pas une fin ! » affirmait un tout jeune présentateur aux yeux bleus fluorescents. « Le professeur Siddhârta, de l'université de Lhassa, prétend détenir les preuves que notre fin ne serait jamais que provisoire ! Face au scepticisme des communautés évangéliques et scientifiques, celui-ci aurait affirmé avoir fait lui-même un voyage dans l'au-delà et en serait revenu... transformé ! Nous l'imaginons aisément !... »
Tout fier de son brillant trait d’humour, celui ci passa ensuite à un autre sujet bien plus essentiel pour son audimat - le sacro-saint Football, l’autre opium du peuple - plutôt que de nous informer de ce qui se cachait derrière la vie .
« Un voyage dans l'au-delà... ben voyons ! » fit ma partie éveillée ...
Mis à part çà ton article est très instructif, comme d'habitude. bonne continuation
Bien amicalement
Jacky
Bonjour, Jacky !
RépondreSupprimerJe m'excuse, si j'ai été un peu offensant par moment. Je n'ai jamais pensé que ton dialogue était raté, au contraire. Peut-être me suis-je mal exprimé. En tout cas, un roman est un tout et j'avoue que j'aurais aimé lire davantage ton oeuvre, avant de me forger mon propre avis.
Disons que je me suis servi de ton extrait pour introduire le sujet et amputé de son contexte, il en devient dur de le juger. Quoiqu'il en soit, j'aime bien ta plume ; ton style d'écriture me paraît très soigné et savant (dans le sens subtile). C'est la vérité !
Un coup de polishing suffit et te voila avec un bon manuscrit à la main.
Cordialement,
Paul
Pas de souci ami Paul.
RépondreSupprimerAvec le recul effectivement je ne renouvellerais pas cette expérience car c'est tu as raison c'est assez fastidieux à lire sans aérations. Ou alors il faudrait moins de contenu et faire des phrases plus courtes. Ce qui reste pour moi un exercice difficile car j'ai toujours beaucoup (trop) à dire, du moins à écrire.
C'est un peu l'antithèse de Balzac que je ne supportais pas quand on me forcait à le lire à l'école. Avec lui il n'y a plus ni dialogues ni actions, il n'y a que des descriptions. Il faut dire que le malheureux était payé au mètre (du moins au nombre de pages) et mort dans la misère, ce me semble...
Donc tu as bien fait. Cent fois sur le mètier remettons notre ouvrage. J'attends ta version perso avec impatience.
Bien amicalement
Jacky
Alors, à bientôt !
Supprimermerci pour le billet, mais je voudrais savoir jusqu'à quel point doit-on utiliser les verbes de dialogue pour les rendre plus vivants ?
RépondreSupprimerJe ne vais pas vous mentir, il vaut mieux ne pas trop abuser des verbes de dialogue ; ce n'est pas la meilleure façon de le rendre vivant.
SupprimerN'hésitez pas à couper vos dialogues de quelques petites descriptions, mettez vos personnages en mouvement, faites-leur faire quelque chose même quand ils parlent.
Parfois, certaines références aux déplacements et aux interactions avec le décor rappellent au lecteur que les personnages ne sont pas des têtes parlantes. Par exemple, une astuce : décrire les mouvements ou l'état d'un personnage, avant que ce dernier ne prenne la parole, permet d'établir clairement son identité.
Exemple : « “Quand allez-vous partir en France ?”, demanda John. »
Remplacez par : « John prit une profonde inspiration. “Quand allez-vous partir en France ?” »
Cordialement,
Salut, j'ai trouvé ton billet précis, détaillé et vraiment clair mais comment faire pour enlever les verbes de dialogue si on utilise des tiret cadratins ?
SupprimerEst ce que ça, ça marche :
John pris une profonde inspiration.
-- Quand allez -vous partir de France ?
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimernon toi, mais non toi... bref un extrait de Proust aurait été préférable... c'est bien de se regarder la b... mais bon, les textes sont.. modestes disons.
RépondreSupprimerallez supprimez...
Comment rédiger le dialogue d'un homme ivre ?
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