mercredi 28 août 2013

George R.R. Martin, l’auteur de Game of Thrones, livre ses secrets d’écriture

George Raymond Richard Martin est un écrivain américain de science-fiction et de fantasy. Son œuvre la plus connue est la série romanesque du Trône de fer, qui est adaptée sous forme de série télévisée.

George R. R. Martin est considéré comme le « Tolkien Américain », si bien que sa série romanesque du Trône de fer tenait du véritable phénomène avant même que la chaîne HBO daigne l’adapter en série télévisée. Son style se caractérise par un sens du détail impressionnant dans l’élaboration d’un univers imaginaire et une facilité à alterner les points de vue des personnages, un par chapitre. Comment réussit-il ce coup de maître et que pouvez-vous apprendre du monsieur ?

Il nous a fallu étudier de près toutes les interviews et les articles en ligne de Martin afin d’en tirer ses pensées les plus fascinantes sur l’écriture.

Pourquoi préfère-t-il suivre le point de vue d’un seul personnage à la fois :

« Je suis un fervent partisan du point de vue narratif interne, rapporté à la troisième personne. J’ai employé différentes perspectives narratives au cours de ma carrière comme la première personne ou le point de vue omniscient, mais je déteste vraiment le point de vue omniscient. Aucun homme n’a un point de vue omniscient ; nous sommes seuls dans l’univers. Nous entendons ce que nous pouvons entendre... nous sommes très limités. Si un avion s’écrase derrière vous, je pourrais le voir, mais pas vous. C’est la façon avec laquelle nous percevons le monde et je veux mettre mes lecteurs dans la tête de mes personnages. »

Adria's News

« Je n’aime pas le point de vue externe [les personnages agissent à la troisième personne sans que le lecteur connaisse leurs pensées ou leurs sentiments]. Ce qui se rapproche du cinéma et ce que capterait l’objectif de la caméra. À part utiliser une voix off ce qui me semble extrêmement maladroit, vous ne pourrez pas accéder aux pensées des personnages. C’est pourquoi nous comptons sur des indices subtils que les réalisateurs cherchent à exprimer à travers le jeu des acteurs. Je ne peux pas vraiment écrire, “Oui, vous pouvez me faire confiance”, ment-il. [Mais, il vaut mieux entrer dans la tête des personnages.] »

Maureen Ryan/Huffington Post podcast

Faire intervenir différents narrateurs dans un récit :

« Afin de me mettre dans la peau des protagonistes, je dois m’identifier avec eux. Cela inclut même les plus méprisables, de méchants tordus, des individus avec de sérieux troubles psychologiques. Même eux. Quand je me mets dans leur peau et regarde à travers leurs yeux, je dois ressentir une certaine empathie à leur égard, si ce n’est de la sympathie. Je dois essayer de percevoir le monde à leur façon d’où ma pointe d’attachement. »

Empire Online, 2011

L’importance de puiser son inspiration dans ses expériences personnelles :

« Dans les cours d’écriture créative à l’université, les professeurs vous diront d’écrire ce que vous savez. Et c’est souvent mal interprété par quelque chose comme quoi vous devriez écrire une autobiographie à peine voilée. Donc, en suivant ce raisonnement, si vous êtes diplômé en littérature anglaise, vous devriez écrire une histoire avec pour héros un étudiant en littérature à l’université. En d’autres termes, cela signifierait qu’il n’y a pas de place pour la science-fiction et la fantasy, car vous n’êtes pas à ce que je sache ni barbares, ni chevaliers, seigneurs ou même paysans. À mon avis, “écrivez, ce que vous savez” devrait être interprété de façon plus générale.

C’est une question d’honnêteté, de sensibilité. Vous devez y mettre du vôtre pour rendre vos personnages plus vrais que nature. Si vous écrivez sur un personnage qui voit un être cher mourir, il convient de creuser en vous-même et de vous dire : “Est-ce que je me rappelle avoir déjà perdu un être cher ?” Même si c’est seulement un chien que vous appréciez dans votre enfance, même si c’est une expérience similaire, jouez sur cette veine de l’émotion. À certains égards, ce n’est pas très différent de ce que les acteurs font... Nous observons d’autres personnes de l’extérieur. La seule personne que nous connaissons vraiment, autant de l’intérieur que de l’extérieur, est notre être et nous devons l’explorer sous différents angles pour trouver cette touche personnelle qui caractérise la bonne fiction. »

Entretien avec Peter Orullian, 2011

Alterner entre les points de vue de plusieurs personnages :

« Je n’écris pas les chapitres dans l’ordre que vous les lisiez. J’alterne constamment entre les protagonistes. Par exemple, j’écris quatre ou cinq chapitres sur Tyrion, et je ressens le besoin de m’arrêter en me rendant compte par exemple de mon avance avec Tyrion sur les autres personnages. Et je reviens aux intrigues d’Arya ou Sansa (au hasard). Changer de point de vue demande toujours un temps d’adaptation parce que les personnages s’expriment et perçoivent le monde différemment. Parfois, très inspiré, je mets à l’œuvre et avance chaque jour page par page, et la minute où je passe à un autre personnage, le premier jour, c’est comme, “Oh, mon Dieu, je dois relire tous ces personnages. J’ai Sansa qui sonne comme Tyrion , et ce n’est pas bon.” Je dois relire plus de chapitres où elle apparaît et retrouver le ton caractéristique de Sansa. »

Maureen Ryan/Huffington Post podcast

Les deux types d’écrivains, d’après Martin :

« J’ai toujours clamé haut et fort qu’il existe deux sortes d’auteurs. En simplifiant, il y a les architectes et les jardiniers. Les architectes créent des plans avant même d’enfoncer le premier clou, ils conçoivent toute la maison : l’emplacement des tuyaux et le nombre de chambres, la hauteur du toit. Ils ont tout prévu, contrairement, aux jardiniers, lesquels estiment qu’il suffit de creuser un trou et semer la graine pour voir ce qui arrive. Je pense que tous les écrivains sont à la fois des architectes et à la fois des jardiniers, mais ils ont tendance à tendre vers un côté ou vers l’autre, et je suis certainement plus jardinier. À Hollywood où tout repose sur la planification, je devais me conduire en architecte et faire semblant de l’être. Mais mes inclinations naturelles, ma façon de travailler est de me livrer corps et âme aux personnages et de les suivre. »
Sydney Morning Herald, 2011.

« Je déteste faire des plans. J’ai toujours une idée de la direction qu’emprunte l’histoire : je connais la fin et ce qui advient aux personnages principaux, tout comme les événements-clefs et les passages obligés dans les livres, ensuite, le climax [point culminant] pour chaque livre, mais je ne connais pas nécessairement les détours et les virages à emprunter en cours de route. C’est quelque chose que je découvre en pleine écriture et c’est ce qui rend l’exercice si agréable. Si je préparais en amont mon histoire en faisant un plan détaillé, je m’ennuierais plus vite que je ne l’imagine. »

Interview de l’Empire Magazine

Son emploi du temps :

« Je me lève tous les matins pour travailler. Je prépare mon café, avant d’écrire. Quand je me lève du bon pied, je regarde autour de moi, il fait sombre à l’extérieur, et je comprends que j’ai consacré toute la journée à mon œuvre. Mais, n’oublions pas les jours moins fructueux où je lutte et où je sue pour à peine rédiger trois mots en trente minutes. Ou bien, je me retrouve avec une phrase et demie en fin de journée puis décide de jouer à des jeux informatiques. Vous savez, parfois, c’est votre jour de chance et parfois ça ne l’est pas. [Rires] »

Interview Magazine, 2001

Écrire sur le sexe :

« La vie est faite de sexe ou elle devrait l’être. Autant j’admire Tolkien (le père de la fantasy moderne et un géant de la littérature, auteur d’un classique indémodable), autant vous vous demandez d’où proviennent tous ces Hobbits puisque vous ne pouvez pas imaginer un Hobbit ayant des rapports sexuels. Vous me suivez ? Eh bien, le sexe est une partie importante de ce que nous sommes. Il nous pousse, il nous motive, il nous fait faire des choses parfois très nobles et d’autres incroyablement stupides. Abandonnez le sexe et il manquera quelque chose à votre monde. »

Interview télévisée avec Grace Dent

Écrire des scènes de bataille :

« De mon point de vue, les scènes de bataille, ce n’est pas de la tarte ! J’ai déjà décrit par le passé mon approche. Parfois, j’emploie un point de vue interne clairement défini et très détaillé, plongeant le lecteur en plein milieu du carnage. C’est vif et viscéral à la fois, mais nécessairement chaotique, et il est facile de faire perdre au lecteur l’évolution de la bataille. Parfois, j’emploie un point de vue global, m’intéressant aux réserves, aux lignes et aux compagnies de flancs. Cela donne un aperçu de la tactique des deux camps, de la façon dont la bataille se déroule, mais cela peut facilement verser dans l’abstraction. »

Conversation avec Bernard Cromwell sur le site de Martin

Peaufiner un roman :

« [Une fois A Dance With Dragons achevé], je me relis. C’est une technique que j’ai apprise à Hollywood, où mes scénarios étaient toujours trop longs. “C’est trop long”, disait le studio. “Coupez par huit pages.” Mais je détestais perdre de bonnes choses — des scènes, des échanges de répliques, un peu d’action —, de sorte qu’à la place, je parcourais le script, lisant et avançant ligne par ligne et mot par mot, découpant la graisse et en laissant le muscle intact. J’ai trouvé la méthode si utile que j’ai fait la même chose avec tous mes livres depuis mon départ de Los Angeles. C’est la dernière étape avant de finaliser un livre. L’écrire puis couper, couper, couper. Cela produit un texte concentré et vigoureux, plus fort, selon moi. Dans le cas de A Dance With Dragons, la plus grande partie étant réalisée avant l’annonce de la date de publication du livre, j’ai pu éliminer près de quatre-vingts pages grâce à cette technique. »

Le blog de Martin, 2011

Inventer une langue :

« Il y a quelques années de cela, j’ai reçu un très beau courrier d’un lecteur qui voulait en savoir plus sur le vocabulaire et la syntaxe du haut valyrien [langue imaginaire dans la série du Trône de fer]. J’ai honte à l’instant où je vous transmets ma réponse : “Euh... eh bien... tout ce que je sais à propos du haut valyrien sont les sept mots que j’ai créés à ce jour. Quand j’aurais besoin d’un huitième, j’en inventerais un nouveau... Je n’ai pas imaginé toute une langue imaginaire dans mon bureau comme Tolkien.”
La même chose était vraie pour Dothraki. Beaucoup de personnages parlent la langue de ce peuple dans mes romans, et j’ai agrémenté ma copie avec quelques mots Dothraki comme khal et arakh, mais pour la plupart, je me contentais de dire qu’“Ils parlaient Dothraki”, tout en donnant le sens de ce qui a été dit, en jouant avec la syntaxe et le rythme des phrases pour donner un peu de saveur. »

Le blog de Martin, 2010

Conseils de base à l’adresse des aspirants-écrivains :

« La première chose à faire pour tout écrivain en herbe, à mon avis, est de lire ! Et pas forcément le même genre de chose que vous comptez écrire. Que ce soit la fantasy, la science-fiction, les bandes dessinées, peu importe. Vous avez besoin de tout lire. Lisez de la fiction et pas de la fiction, lisez des magazines, des journaux. Appréhendez l’Histoire à travers des romans historiques ou des biographies. Lisez des romans policiers, des romans fantastiques ou d’horreur. Lisez des romans traditionnels et des classiques de la littérature, des romans érotiques, des livres d’aventure ou de satire. Chaque écrivain a quelque chose à vous apprendre, en bien ou en mal. (Eh oui ! Vous pouvez apprendre des mauvais livres ainsi que des bons ce que je vous déconseille.)
Et surtout, écrivez. Tous les jours, même si c’est seulement une page ou deux. Plus vous écrivez, plus vous vous améliorerez. Mais il ne faut pas écrire dans mon univers, ni celui de Tolkien, ni emprunter la mythologie de Marvel, de Star Trek. Chaque écrivain a besoin d’apprendre à créer ses propres personnages, ses propres mondes et son panorama. En reprenant l’univers de quelqu’un d’autre ce qui est une solution de facilité, si vous n’exercez pas ces “muscles littéraires”, vous ne saurez jamais les développer.
Compte tenu des réalités du marché actuel dans la science-fiction et l’imaginaire, j’ajouterais aussi que tout écrivain en herbe doit commencer à s’entraîner avec des nouvelles. Ces derniers jours, je rencontre beaucoup trop de jeunes écrivains qui tentent de démarrer avec un roman tout de suite, ou une trilogie, ou même une série de neuf livres. C’est escalader l’Everest sans expérience. Les nouvelles vous aideront à apprendre votre métier. C’est là que vous devrez commettre les erreurs que chaque écrivain débutant va commettre. Et n’oubliez pas qu’encore une fois, c’est le meilleur moyen pour un jeune écrivain de se faire une place dans le marché, puisque les magazines sont toujours avides de textes SF et de nouvelles fantastiques. Une fois que vous en avez vendu pendant cinq ans ou plus, vous avez construit un nom et une crédibilité que les éditeurs prendront en compte à la lecture de votre premier roman.
Quoi que vous fassiez, je vous souhaite bonne chance. Vous en aurez besoin. »

— À partir de la FAQ de son site Internet.

Le but de la fiction et les fins heureuses :

« Toute bonne fiction fera appel aux émotions. L’émotion est vraiment le cœur de la fiction. Cela ne veut pas dire qu’un roman ne peut nous faire réfléchir ou ne guère présenter des idées intéressantes, voire provocatrices. Mais, si vous voulez développer une thèse intellectuelle, il sera plus utile de le faire autrement. Vous pouvez enfoncer un clou avec une chaussure, mais un marteau sera plus utile. La fiction repose sur la résonance émotionnelle, à savoir faire ressentir aux lecteurs des émotions à un niveau primaire et viscérale.
Voici quelques idées compliquées que nous traiterons maintenant. Je déteste faire des généralisations hâtives sur la fiction en général. Chaque écrivain invente son propre truc. Mais, voici ma vision du monde... Je ne pense pas que je suis misanthrope ou pessimiste. Je pense que l’amour et l’amitié rendent la vie digne d’être vécue, à l’instar du bonheur. Mais, cela dit, voici certaines vérités fondamentales de mon ressort. L’une d’elles veut que la mort nous attende tous à la fin. Que ce soit au Moyen-Âge ou aujourd’hui, tôt ou tard, nous serons réduits en poussière et nos cendres seront dispersées aux quatre vents. Vous me suivez ? N’importe quelle fin heureuse dans laquelle tout se résout par enchantement et dans un esprit gai peut parfois sonner faux au vu de qui nous attend dans notre existence.
Un autre élément pas aussi frappant dans Le Trône de fer, mais constituant certainement une grande partie de mon travail au début, c’est la solitude existentielle qui nous ronge. Alors que nous interagissons avec les autres êtres humains, nous ne pouvons jamais vraiment les connaître. Je pense que ces choses qui tiennent de l’instinct et de l’intime ressortent dans la fiction. Historiquement, la tragédie était toujours mieux perçue que la comédie. Je respecte beaucoup la comédie, et je tiens à écrire des scènes drôles occasionnellement, mais elles ne seront pas mieux perçues que les scènes dramatiques. Pourquoi n’enseigne-t-on que la tragédie de Shakespeare ? Nous apprécions ses comédies, mais si vous demandez quelles sont les plus grandes pièces de Shakespeare, les gens vont citer à coup sûr Hamlet et Macbeth. Ils ne vont pas parler du Songe d’une nuit d’été ou de la pièce, Comme il vous plaira. Je vous laisse tirer une conclusion. »

Sydney Morning Herald, 2011

Traduction de l’article : Great Quotes about Writing from Game of Thrones Author George R.R. Martin

14 commentaires:

  1. Un tout grand merci Paul pour ce travail de recherche très intéressant.
    Comme tous les grands dont Stephen King, Georges R.R.Martin donne un conseil essentiel qui est souvent très difficile à appliquer: Coupez, coupez, coupez.

    Joe Vitale (pro du copywriting) dit qu'il faut couper un mot sur 6. Impossible dites-vous? Il ajoute: "Je suis sûr que si je vous promettais 1.000$ par mot éliminé, vous y arriveriez! "

    Belle journée à tous!

    Marie-Noël

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    1. Bonjour, Marie-Noël !

      Je vous retourne le compliment, j’aime tout autant vos articles. Je ne connaissais pas Joe Vitale et merci de me l'avoir fait découvrir !

      Vous devriez repasser plus régulièrement. Vous êtes ici la bienvenue !

      Cordialement,

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  2. Mes félicitations, Paul, pour cet excellent article.

    J’aime votre pudeur, car vous n’avez pas osé ajouter quoi que se soit, ou presque, à ces citations.

    Je me permets néanmoins, d’en parler.

    Je relève, par exemple, la prodigieuse phrase qui, à mon avis, met en lumière le géni de R.R Martin « J’ai toujours clamé haut et fort qu’il existe deux sortes d’auteurs. En simplifiant, il y a les architectes et les jardiniers. » Une réponse extraordinaire ! Car cette question, ou plutôt ce sujet, revient sans arrêt sur les forums, et pour la première fois, quelqu’un parvient à expliquer de manière simple, une idée très complexe. Et c’est pour moi, une forme de génie…

    Merci pour votre travail, continuez !

    Sébastien.

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    1. Merci, Sébastien !

      Cela fait toujours plaisir de recevoir des compliments. J'espère en même temps que cet article vous sera utile dans votre progression. Effectivement, George R. R. Martin est l'un de ces auteurs qui détiennent une vision très juste et très précise de l'écriture. De plus, le monsieur est un homme humble et charmant qui se livre facilement sur son travail.

      Je vous souhaite une bonne visite dans le blogue !

      Cordialement,

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  3. Cher Paul,

    Article génial et super intéressant !
    Ce qu’on peu ressortir de tous les écrivains que vous nous citez, c’est que tous semblent s’accorder sur le fait qu’il faut lire, lire, et écrire, écrire ^^

    C’est quoi : point de vue narratif interne, rapporté à la troisième personne ??? Point de vue interne, ok, mais point de vue interne à la 3ème personne ? La je ne comprends plus.

    Je pense que l’écriture, c’est comme faire du théâtre, il faut se glisser dans la peau de personnage pour mieux les « jouer » en mots. Il faudrait me filmer quand j’écris car j’exprime physiquement tout ce que vivent mes personnages. :D

    Par rapport aux nouvelles… Je n’y connais rien pourtant j’ai déjà lu plusieurs fois que c’était un bon moyen de commencer. Seulement, ou ? Quand ? Quoi ? Comment ? Je n’en ai même jamais lue.
    Quel en sont les codes ? Comment ça marche ? C’est quoi une nouvelle ? … Est-ce qu’en France, on en publie encore ? Ou faut-il passer par les webzines ?
    Un article la dessus pourrait être hyper intéressant ^^

    Merci à bientôt

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    1. Bonjour, Camille !

      Effectivement, tous les écrivains s’accordent sur la lecture et la pratique, clé de voûte de ce blogue. En choisissant le point de vue interne, vous placez le narrateur dans la peau d'un des personnages. Il pourra donc partager avec le lecteur tous les éléments connus de ce personnage et seulement ceux là. Le monde étant vu par les yeux du personnage, il y applique son propre jugement. La narration est donc subjective. Or, dans un point de vue interne, le narrateur peut raconter l'histoire à la troisième personne ou à la première personne du singulier, selon la préférence de l'auteur.

      Exemple : Il sentit un parfum de femme qui l'enivra.
      Je sentis un parfum de femme qui m'enivra.

      Vous me suivez ? Si vous ne comprenez pas, n'hésitez pas à me le faire savoir. En ce qui concerne les nouvelles, c'est tout simplement un texte court (50 pages grand maximum) qui peut appartenir à n'importe quel genre. Contrairement au roman, elle est centrée sur un seul événement. Les personnages sont peu nombreux et sont moins développés que dans le roman. La fin est souvent inattendue, et prend la forme d'une « chute ». Contrairement aux États-Unis, publier une nouvelle en France n'est pas aussi simple.

      La plupart des concours littéraire prennent appui sur des nouvelles. C'est un très bon moyen pour se faire remarquer. Je vous conseille de surveiller ce site qui organise des événements très professionnels et intéressants : WeLoveWords.

      En tous cas, la nouvelle présentant l'avantage d'être courte, c'est souvent par cette forme que l'on commence à écrire, cela évite le syndrome de la page blanche car l'histoire est plus condensée.

      Cordialement,

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  4. Merci Paul pour ce choix de citations! Je suis content de découvrir ton blogue!

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    1. Je vous souhaite une visite enrichissante. N'hésitez pas à commenter ou partager votre avis (ça nous intéresse) !

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  5. Bonjour Paul,

    Grande fan du Trône de fer, je suis ravie de découvrir votre article qui regroupe intelligemment les citations du Monsieur.

    Je trouve les passages sur la focalisation interne et sur le fait qu'il puise dans ses expériences personnelles pour que le texte sonne "vrai" particulièrement intéressants. Car ce que j'aime particulièrement chez cet auteur, c'est sa capacité à se glisser dans la peau de personnages opposés pour nous faire suivre l'histoire à travers eux !

    Qu'il s'agisse du cynique Tyrion, de la naïve Sansa ou de la terrible Cersei, il parvient à les rendre vivants et vibrants à nos yeux, ce qui est une grande performance.

    Par contre je suis très étonnée d'apprendre que George R.R. Martin ne fait pas de plan, car sa trame centrale est très complexe et toutes ses ramifications qui sont la destinée de chaque personnage doivent correspondre entre elles. Sans plan, cela ne doit pas être évident d'éviter les incohérences ou les cul-de-sac.

    J'aime beaucoup ce genre d'articles consacrés aux conseils de grands auteurs, merci beaucoup à vous Paul pour votre travail.

    Charlotte.

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    1. Bonjour,

      Merci pour le compliment !

      Comme susmentionné, George R.R. Martin n'écrit certes pas de plan, mais il semble avoir une idée claire des événements-clés et des passages obligés dans chacun de ses livres. Je ne crois pas qu'il va à l'aveugle, il sait où il se dirige (à savoir la fin qu'il connaît à l'avance), sans encore maîtriser tous les détails ou les retournements de situation qui l'y amèneront.

      J'aimerais aussi ajouter que le bonhomme fait des cartes de son univers et des généalogies de ses personnages pour ne pas se perdre. Cela me semble aller de soi au vu des pauses qu'ils s'accordent et de la complexité de la série.

      Cordialement,

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  6. Bonjour Paul!
    Je me contenterais de dire que je suis une lycéenne car je ne pense pas pouvoir prendre le titre de "jeune auteure". Je viens de découvrir votre blog car je cherche des conseils afin d'améliorer le roman que je suis en train d'écrire, mais également car je songe à me créer un blog pour faire connaître mon travail et recevoir des avis, critiques, conseils... Et donc je voulais tout d'abord vous féliciter et vous remercier par rapport à l'énorme travail que vous avez consacré à votre blog, vous allez en profondeur par rapport aux conseils que vous donnez et ne vous contentez pas de simplement les énoncer (ce dont vous parlez dans l'un de vos articles). Je ne viens que d'arriver mais j'ai bien l'intention de lire tous vos articles !
    J'ai adoré celui-ci sur George R.R Martin. Il est mon auteur favori avec Le Trône de Fer et j'ai commencé à écrire mon histoire tout en cherchant à tirer leçon de ce que j'ai pu apprendre en terme de techniques d'écritures, d'élaboration des personnages, etc, dans son oeuvre. Je vous remercie vraiment d'avoir partagé ces citations qui vont donc me permettre d'améliorer encore plus mon travail.
    A bientôt !

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    1. Bonjour !

      Je suis heureux que ce blogue puisse vous aider. Je vous souhaite bonne continuation pour votre roman. Il n'y a pas de secret : il faut lire et écrire beaucoup.

      Encore une fois, merci pour votre confiance et votre soutien !

      Sachez que, si vous le désirez, vous pouvez m'envoyer un extrait de votre roman. Je le commenterais avec grand plaisir.

      Cordialement,

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  7. Merci pour cet article très intéressant, j'y ai appris une foule de choses sur G. M. et... curieusement, j'ai une folle envie d'écrire, là, tout de suite, alors que je ne comptais m'y mettre que cet après-midi ! Je suis auteur de romances historiques, ce qui n'a pas grand-chose à voir avec le style de G. M., mais j'adore son univers et cet article m'a donné de la motivation. Je vais découvrir votre blog plus avant, et aussi me permettre de partager le lien de cet article sur ma page Facebook car je le trouve vraiment utile. Merci.

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    1. Bonjour !

      Merci à vous pour votre gentillesse et l'intérêt porté à ce blog.

      Vos compliments et vos encouragements me vont droit au cœur. Je suis heureux que ce blogue puisse vous aider.

      N'hésitez surtout pas à partager votre avis ou à poser une question. Je suis à votre disposition.

      Cordialement,

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